Soucieux de la qualité des vins que nous consommons, nous voulons des produits respectueux de l’environnement et de notre santé. Nous recherchons de plus en plus de vin bio, biodynamique ou naturel. Mais qu’elle est la différence ? Nous sommes vites noyés dans cet océan de nouveautés.
Cet article produit par quatre étudiants dans les vins et les spiritueux de l’Institut Supérieur Clorivière va vous aider à y voir un peu plus clair !
Vous avez dit Bio ?
L’agriculture biologique s’est développée dans les années 1920, en Autriche, avant de faire son apparition en France, dans les années 60. C’est donc en 1962 que l’AFAB (l’Association Française pour l‘Agriculture Biologique) voit le jour.
En effet, pour se faire certifier « biologique », 3 ans sont nécessaires. Durant cette période, le vigneron doit respecter la réglementation en vigueur et il est suivi par l’organisme de certification qui vérifie le bon suivi de sa démarche vers le bio.
Le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit catégoriquement l’utilisation d’engrais, de produits phytosanitaires synthétiques et de produits chimiques (comme les pesticides, fongicides, engrais, insecticides…). Ceci demande au vigneron 20 à 30% de main d’oeuvre supplémentaire.
En France en 2017-2018, une progression du nombre de vignobles en culture biologique est remarquée. En effet, plus de 20% des vignobles sont en agriculture biologique. La demande étant en nette augmentation, les vignerons s’y intéressent de plus en plus. Adopter une culture du raisin plus saine permet aux vignerons de toucher un nouveau public tout en restant respectueux de la nature.
Plus de 94 000 hectares du vignoble français sont cultivés en bio, cela représente près de 12% de la surface agricole.
Un vin biodynamique
Cette agriculture est inspirée de la théorie développée par Rudolf Steigner. La biodynamie a pour objectif de développer le capital immunitaire de la plante en utilisant des produits de nature animale, végétale ou minérale.
Cette agriculture “philosophique” considère que la plante, le sol et la terre sont un écosystème, dont il s’agit d’assurer l’équilibre. Les raisins doivent être issus de la viticulture biologique pour pouvoir prétendre à la certification d’un label biodynamique.
Dans un vignoble biodynamique, on privilégie donc les cornes de vache, le fumier ou les plantes plutôt que les désherbants chimiques et autres engrais industriels.
Par ailleurs, l’agriculture biodynamique ne se limite pas seulement à l’utilisation de produits plus sains. En effet, de nombreux vignerons prenne en compte le calendrier lunaire pour optimiser le développement des vignes et lors de la vinification (par exemple, le soutirage, le filtrage ou même la mise en bouteille ont lieu durant la lune descendante car elle est censée favoriser l’expression aromatique du vin).
En 1925 la première ferme à avoir été convertie en biodynamie en France se trouve en Alsace mais cette pratique se popularise vers les années 2000.
Un vin naturel
Les ouvriers viticoles de 1903 et 1904 exigeaient déjà un vin produit uniquement à partir de jus de raisin et « sans fabrication artificielle ». Il faudra attendre les années 50 pour voir le concept de vin naturel se lancer véritablement.
Un vin nature est un vin sans souffre ajouté, sans intrants, sans levures autres que celles des raisins à la vigne et sans pesticides. C’est un vin « nu » qui ne triche pas. Depuis plusieurs années, on entend beaucoup parler de vin nature, en bien, en moins bien.
Déguster un vin nature est une nouvelle aventure sensorielle. Chacun se fait son avis personnel.
Bon à savoir : Il est préférable d’ouvrir sa bouteille au moins 1h avant la dégustation. C’est un vin qui a besoin de s’aérer avant d’être bu !
Si vous voulez en savoir plus, cliquez pour vous inscrire à la Dégustation non conventionnelle, organisée par Aurore Le lay, Jonathan Abihssira Merlin, Ange Mirande et Myriam Mouftakir, étudiants dans les vins et les spiritueux de l’Institut Supérieur Clorivière. Un partenariat My Tasty Travel.
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