Samedi soir (12/01), j’ai invité des amis pour un Blind Tasting à la maison. Quoi de mieux que de commencer 2019 en partageant une passion? La soirée qui s’est déroulée sous la thématique « Lez nez de Bordeaux », a aussi été l’occasion d’avoir un avis totalement neutre (et aveugle) du Pomerol Clos Saint André 2016. 

Ce millésime a été mis en bouteille en Novembre 2018. Et lors d’un passage à Paris, le vigneron Jean-Claude Desmarty me demande mon avis concernant ce millésime. Quel honneur! D’autant plus que Stéphane et moi étions les premiers à avoir déguster le 2015 (par pur hasard ou par pure chance!).

De cette rencontre j’en ressors avec un flacon à la main en me demandant comment être la plus impartiale possible… On sait tous que notre mémoire olfactive peut nous jouer des tours, nous influencer comme le fut Proust par sa madeleine. Et j’ai toujours dans un coin de la tête les arômes des millésimes précédents, spécialement celui de 2012…

J’ai donc décidé d’être à plusieurs pour délibérer! Nous avons ainsi été six à déguster trois bouteilles bordelaises bien cachées dans des chaussettes noires. J’étais la seule à savoir ce qu’il y avait derrière cette obscurité intrigante. 

Avant la dégustation, à l’aide du Nez du Vin, nous avons ensemble mémorisé les arômes des cépages Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet tout en voyageant de la Rive droite à la Rive gauche en passant par l’Entre deux mers.

Avec les yeux grands ouverts (mais toujours aveugles), nous sommes passés aux choses sérieuses: dégustation ascendante de trois millésimes (Pomerol 2016, Graves 2015 e Saint-Emilion 2001). Le Clos Saint André a été apprécié à l’unanimité! Le nez et la bouche de mes invités ont tout dit:

« Frais, tanins ronds et soyeux »

« Un côté charnu qui fait pensé aux champignons au beurre, à la truffe »

(ça je laisse le soin au vigneron d’expliquer comment un 2016 peut avoir cet arôme…)

« Finale longue, bonne acidité. Un vin complexe, gourmand »

«  Même s’il est à garder on a envie de le déguster tout de suite! »

Celui qui a senti l’arôme de truffe s’est demandé s’il ne buvait pas un Petrus… Pour ma part ce millésime me rappelle celui de 2012: exceptionnel! Laissons le temps faire ce qu’il sait faire, passer et, ce flacon deviendra un trésor. Ci-dessous notre wine review collectif!