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« Ma chère, il y a des choses qui ne se font tout simplement pas, comme boire du Dom Pérignon 1953 à plus de trois degrés. C’est aussi dangereux que d’écouter les Beatles sans se boucher les oreilles »
James Bond
« Vin magique, boisson bénéfique, porte-bonheur, le champagne accompagne les étapes importantes et les principaux évènements de la vie ». C’est ainsi que l’emblématique animateur de l’émission Apostrophes, Bernard Pivot, décrit le vin effervescent dans son Dictionnaire amoureux du vin. Il conclut son éloge en l’associant aux réussites et aux succès, aux victoires et aux exploits.
Dans le vaste paysage littéraire et cinématographique du XXème Siècle, un personnage fictif semble parfaitement aligné avec les qualités prêtées par Pivot au champagne : l’infatigable James Bond, le plus célèbre espion du monde, un homme qui se connaît bien en réussites e exploits.
Car si le champagne est un vin mythique, James Bond est lui aussi devenu légendaire.
L’espion britannique connaît, depuis son apparition en salles en 1962, une pérennité remarquablement prodigieuse. L’engouement autour du 25ème film de la franchise, Mourir peut attendre, dont la sortie en salles a été maintes fois repoussée en raison de l’épidémie du coronavirus – prouve ô combien 007 n’a pas pris une ride depuis sa création.
Le regretté Sean Connery, disparu le 31 octobre dernier, a été le premier à jouer James Bond au grand écran. Durant deux décennies et à sept reprises l’acteur écossais (drôle, raffiné et charismatique) s’est glissé avec naturel dans les beaux smokings de l’espion. Mais bien avant que Connery se métamorphose en agent spécial au service de Sa Majesté, 007 a été un personnage de papier, né de la plume du journaliste britannique Ian Fleming.
Casino Royal, publié au Royaume-Uni en 1953, est le tout premier roman d’espionnage mettant en scène le personnage de James Bond. Toute la panoplie de l’espion-gentleman voit ainsi le jour: la voiture Aston Martin et ses ingénieux gadgets, les costumes impeccablement coupés, les montres de luxe, les dry martini (« au shaker, et pas à la cuillère ») ainsi que les meilleurs bouteilles de fines bulles. Le style Bond est né.
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OO7 et le champagne, toute une histoire
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