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Chaque produit que nous consommons laisse une empreinte sur l’environnement y compris le vin. Ce produit issu de la terre a des impacts sur les sols, l’eau, l’air, la biodiversité et donc sur le changement climatique.

Pour limiter ces impacts, il est nécessaire d’introduire d’importants changements dans toute la filière et tout le monde a un rôle à jouer. Viticulteurs, distributeurs, cavistes, pouvoirs publics… mais aussi les consommateurs!

Certes vous pouvez faire de la place dans votre cave pour garder le vin qui vous plaît aujourd’hui pour une consommation future mais avant tout changez d’habitudes de consommation si vous souhaitez continuer à boire du vin de toutes vos régions préférées dans les prochaines années.

Ce troisième article de la série réchauffement climatique et la vigne, vous donne 10 conseils à adopter lors de l’achat de votre bouteille de vin afin de diminuer votre empreinte carbone et contribuer à votre échelle à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  1. Privilégier l’achat de vins en circuit court

Choisissez le circuit de distribution du vin le plus court possible. C’est-à-dire avec au maximum un seul intermédiaire entre le viticulteur et vous. Ce modèle de consommation responsable permet de réduire notre empreinte carbone grâce à l’impact écologique plus faible. Il limite le transport de votre bouteille avant d’arriver dans votre cave!

Lire aussi: Est-il possible d’acheter du vin sur internet de manière écologique?

  1. Lisez l’étiquette de la bouteille de vin

BIO BIODYNAMIE VIN NATUREL

L’étiquette sur les bouteilles est là pour vous éclairer dans votre choix, fournissant des informations sur la production du vin dans la vigne et dans le chai comme : vin S.A.I.N.S, bio, biodynamie, HVE haute valeur environnementale, etc. Les mentions figurant sur l’étiquette répondent à plusieurs critères des organismes certificateurs et établissent la traçabilité des vins que vous buvez.

Dans l’échelle, un vin issu d’agriculture biologique, par exemple, a moins d’impact sur la planète qu’un vin issu d’une agriculture raisonnée (HVE) car dans sa production moins de produits de synthèse sont utilisés contribuant ainsi à la réduction des émissions. Toutefois boire un vin HVE sera plus écolo qu’un vin d’agriculture conventionnelle. Aussi sachez que la mention « Produit en conversion vers l’agriculture biologique » est possible si seulement un seul ingrédient agricole interdit par la certification est présent dans le vin. Une façon de récompenser les vignerons qui ont fait le pari de la reconversion (durée 3 ans). Bref, l’étiquette fournit des informations importantes pour votre santé et celle de l’environnement. Lisez-la!

Pour comprendre les différents labels lire Un vin bio, biodynamie ou naturel, quelle est la différence ?

  1. Méfiez-vous des vins à prix trop bas

Derrière les bas prix, souvent accompagnés d’une offre abondante, proposés par des supermarchés, gros sites généralistes en ligne ou même par certaines chaînes de cavistes se cache, en fait, de vieilles pratiques de consommation en gros volume. Ces grossistes toujours à la recherche des prix les plus bas, incitent les producteurs à se focaliser sur la production en dépit de pratiques plus écologiques (qui offrent moins de rendement). En plus les vins en gros volumes parcourent généralement plus de kilomètres à cause de leur chaîne d’approvisionnement plus étendue.

  1. Privilégier les petites productions

Regardez le rendement ou nombre de bouteilles par an du domaine et privilégiez les petites productions qui ne peuvent pas réponde à la demande des grossistes. Elles sont souvent plus engagées avec leur terroir et l’environnement. Des rendements faibles (25 à 30 hectolitres par hectare en moyenne) offre des vins plus concentrés, de meilleure qualité et surtout plus respectueux de la planète. Attention, petite production ne signifie pas petit domaine, le vin le plus cher au monde, le cru La Romanée-Conti produit quelques 5 milles bouteilles/an sur une superficie de1,8140 Ha en Bourgogne. Et bien sûr, toutes les petites productions n’ont pas les prix d’un Romanée-Conti !

  1. Pensez aux vigneron.n.e.s indépendant.e.s

Elles ou ils habitent souvent à côté des vignes qu’ils ou elles cultivent comme un jardin sans pesticides, herbicides ou produits de synthèse, ne traitant la vigne quand elle en a besoin et qu’avec des produits naturels comme le soufre et le cuivre. Même si ceux deniers polluent le sol, l’impact reste moindre que dans l’agriculture conventionnelle. Parce qu’ils se soucient aussi de leur santé, ils utilisent moins de pesticides et cherchent à traiter la vigne avec des produits qui impactent moins notre santé et l’environnement.

  1. Chercher des informations sur le domaine

Parce qu’on ne trouve pas toutes les informations sur l’étiquette et parce que certains de ces vigneron.n.e.s indépendant.e.s n’ont pas les moyens de payer une certification d’agriculture biologique même s’il la pratique. Ces certifications sont coûteuses et leur petite production ne compense pas l’investissement. Alors cherchez des informations sur le producteur, allez sur le site du domaine pour savoir comment ils cultivent ses raisins, comment ils les vinifient.

Vous pouvez aussi lire nos wine reviews pour connaître l’authenticité et l’histoire de centaines de flacons!

  1. Ramener du vin lors de vos vacances

En plus de prolonger vos souvenirs de vacances, cela est un moyen d’acheter votre vin directement à la propriété, de supporter directement les producteurs et réduire les émissions de CO2 liées au transport de vos bouteilles. Et par la même d’en apprendre plus sur les pratiques du vigneron.ne.

  1. Achat groupé 

En plus de faire des économies de frais de livraison, acheter un carton de vins à plusieurs diminue également les emballages. C’est bon pour la planète et pour votre portefeuille. Pensez à grouper vos commandes avec vos amis à la prochaine vente privée de My Tasty Travel.

  1. Optimisez vos achats de vin

Si vous avez une cave, organisez-la, tenez un fichier à jour avec les bouteilles à boire à court, moyen et à long terme. Cela vous aidera à vous donner une visibilité des vins à boire dans l’année et d’optimiser vos achats en conséquence. En définissant bien ce dont on a besoin et en choisissant en fonction des styles de vins (sans oublier les labels environnementaux !) vous pouvez acheter les vins en quantité évitant ainsi plusieurs petits achats à l’année qui augmente le gaspillage des emballages et les frais de ports (= émission de gaz).

Si vous ne savez pas comment organiser votre cave, quel vin acheter, My Tasty Travel peut vous aider. Contactez-nous si vous avez besoin d’un conseil pour la constitution de votre cave

  1. Recycler 

Regardez la sélection DIY du site Planète Zéro Déchet

La filière du vin est très en retard quant au recyclage de ses bouteilles. Si vous êtes en Occitanie, il existe un projet expérimental de vente de vins en consigne. Sinon, une autre solution est possible: réemployez vos flacons dans votre déco. Il y a plein didées plus ou moins insolites sur Internet pour transformer vos bouteilles de vin en verre en un objet d’art. Ahhh on savait bien que le vin rendait créatif. ?

Voire ici les points de collecte de bouchons de liège